Septembre 2012

 
 
 
Temps forts

LA VISITE DE l’EXPOSITION CARAVAGE

CARAVAGE PAR JACQUES POURCEL AVEC MICHEL HILAIRE


Fin de journée ensoleillée des premiers jours de l'été, des premiers jours de l'exposition de l'année.

Jacques Pourcel a choisi la fraicheur du musée Fabre. Interview-rencontre avec Michel Hilaire, « l'homme » du Musée. Directeur du musée Fabre, Conservateur Général du Patrimoine, Commissaire de l'exposition  « Corps et Ombres, Caravage et le Caravagisme européen ».

Michel Hilaire est une personnalité du monde de la culture et de l'art. Influente, reconnue. Monsieur le conservateur est un homme charmant, élégant, malicieux. Au regard de feu et de flamme, au verbe séduisant. Un spécialiste qu'on aime, qu'on craint, qu'on respecte. Depuis des années, Michel Hilaire sillonne le monde et les musées, rencontre mécènes, administrateurs de fondations, collectionneurs, amateurs d'art, politiciens, ministres pour monter de grandes expos et hisser le musée Fabre au rang de grand musée incontournable de France. Avec le souci constant de la qualité des artistes présentés et des œuvres accrochées aux cimaises de la vénérable maison particulière transformée par la générosité de familles de collectionneurs avisés et passionnés en Musée National.

De grands travaux ont permis au public l'accès aux collections permanentes - collections nordiques (Rubens, Dou et Teniers), Grand Siècle (Poussin, Bourdon, Blanchard ou Coypel), Néoclassicisme (Vien, Houdon, David, Fabre), Romantisme (Delacroix et Géricault), ou encore Réalisme avec Courbet et pré-impressionnisme avec Bazille et l'exceptionnelle donation et le prêt consentis par Pierre Soulages -,  à des expositions majeures qui créent l'événement, sont événements : Courbet, L'impressionnisme de France et d'Amérique en 2007, Alfons Mucha en 2009 . En 2011, Odilon Redon, Prince du Rêve, 1840-1916. Les Sujets de l'Abstraction.

C'est un homme heureux qui accueille Jacques Pourcel dans un salon feutré du musée. Michel Hilaire est content, Caravage a le vent en poupe. L'exposition est l'exposition de l'année et son succès est fulgurant. Elle attire et rassemble les connaisseurs, les historiens d'art et le grand public. Un peu plus de quatre mois pour découvrir Caravage et les caravagismes français, italien et espagnol. Un parcours raconté à Montpellier en 6 chapitres pour présenter un grand courant de la peinture européenne, illuminé par l'apport (ou la force ?) révolutionnaire de Caravage. Une exposition qui présente Caravage et une déclinaison la plus large possible du Caravagisme. Un courant qui va se développer durant une quarantaine d'années. Le musée Fabre présente Caravage et le caravagisme du sud avec les Italiens et les Espagnols. Toulouse, au musée des Augustins présente en 6 chapitres le Caravagisme du nord avec les Hollandais.

 

La rencontre avec le conservateur de cette extraordinaire exposition est belle. Michel Hilaire est un homme qui aime l'art et son musée, le musée Fabre. Il en connait l'histoire, la grande et la petite. Il en connait aussi tous les acteurs. Il arpente avec un plaisir évident et éminemment curieux les salles superbement éclairées. Pour Michel Hilaire, le musée n'est pas un lieu figé. Il vit, respire à des rythmes différents selon les accrochages et les visiteurs. Un musée est un lieu vivant en constante évolution.

Michel Hilaire est depuis toujours fasciné par Caravage qu'il étudie d'un œil critique. Il est touché par ce jeune prodige pas comme les autres, il se laisse submerger par le génie du peintre, par cet extravagant quia crée un courant artistique mais aussi un mode de vie artistique. En vivant tout simplement la bohême.

Jacques Pourcel, amateur d'émotion et de peinture ne pouvait que parcourir avec joie, avec le meilleur des guides, Michel Hilaire, les salles qui exposent le maitre capable de tout. Des chefs d'œuvre d'une perfection d'exécution et d'une fraicheur incomparables.

400 ans après sa mort, Caravage fascine furieusement. En quelques toiles, le musée Fabre parcourt le chemin fascinant fait par Caravage de Milan à Porto Ercole, en passant par Rome et Malte. Auréolé d'une petite célébrité, il quitte sa ville natale et part pour Rome. Il séduit pape et chevaliers, riches familles et puissants mécènes. Il peint les personnages croisés le long des chemins ou au cours des nuits d'ivresse. Michelangelo peint tout au long de ses pérégrinations, de ses fuites. Il peint des chefs d'œuvre.

Il ira où personne ne va. Il voyage pour fuir ou pour découvrir. Il est libre. Au coeur de l'Italie et au bord de la Méditerranée, il se laisse happer par l'aventure. Malheureusement il est rattrapé par la maladie qui stoppe son voyage, sa course au jusqu'auboutisme.

 

L'INTERVIEW...


JACQUES POURCEL : Nous avons remarqué que dans l'ensemble des tableaux, il y avait peu de toiles où la table était représentée. Il y a deux, trois plats, le vin. Comment  expliquez-vous que la bonne chère et les produits sont peu présents dans les représentations ?

MICHEL HILAIRE : En fait les toiles présentées ici traitent de sujets sacrés et de sujets de genre très forts, des sujets de genre populaire, comme La diseuse de bonne aventure.

JP : Les tricheurs.

MH : Oui Les tricheurs, Les Buveurs, Les musiciens. A part les sujets de genre, Caravage est un initiateur de la nature morte, il s'y est intéressé surtout dans sa période du début, entre ses 22 et 29 ans. Il a peint des corbeilles de fruits, deux, qui ne sont pas exposées ici mais sont à Rome. Après sa courte période nature morte il s'est tourné vers le pieux, le sacré.

Il se trouve que là dans les sujets que l'on présente il y a peu de mets à part dans le souper à Emmaüs.  Quant aux, il y a le Bacchus et un buveur de Bartolomeo Manfredi.

JP : Fabuleux !

MH : Oui. Bacchus presse le raisin qui coule dans le verre. Une œuvre fascinante, fabuleusement sensuelle.
Mais par contre, au 1er étage il y a un tableau de José de Ribera, Le Goût. Il m'intéresserait Jacques Pourcel d'avoir votre avis ! Les historiens d'art ne sont pas d'accord sur le contenu du plat : calamars, pates, seiches coupées en lanières, polenta, friture de poissons

JP : Anguilles, poissons ?

MH : Ou pâtes, grosses pâtes avec un assaisonnement, je penche pour des pâtes !

JP : Des pâtes, je pense !

JP : Plusieurs fois des têtes coupées sont présentées sur des plateaux, quel en est la symbolique 

MH : Il est vrai que dans l'expo il y a beaucoup de têtes coupées : Judith et Holopherne, David et Goliath,  Salomé et St Jean-Baptiste. Cela permet d'approcher la sensibilité de Caravage. Mais il faut savoir aussi qu'aujourd'hui on aurait tort de prendre cela comme des sujets « gore ».  Il faut replacer dans le contexte du moment. Ce sont des thèmes emblématiques nés de la contre réforme.
Les héros de la Bible avaient triomphé du mal représenté par la tête du géant Goliath.
Le pieu et le sacré furent des sujets de prédilection de Caravage

JP : Le sacré car ses peintures étaient des commandes ?

MH : Oui, c'étaient surtout des commandes, Caravage était protégé par des cardinaux, par des personnages importants. Il était recherché, convoité.

JP : Il intriguait par sa vie tourmentée qui lui a valu une réputation de mauvais garçon, de bad boy, d'artiste maudit !

MH : C'est l'image d'Epinal largement diffusée par le cinéma.  Très jeune, il choquait par sa manière de vivre très libre, il était très contestataire. Pour Caravage il n'y a pas d'un côté l'art et de l'autre côté la vie. Pour lui, on pouvait peindre et partager la vraie vie du peuple. Contrairement aux habitudes de l'époque, il trouvait ses modèles dans la rue, dans les tavernes romaines. Un peu comme l'on fait certains cinéastes. Il partage la vraie vie du peuple, il joue au jeu de paume sur les places de la ville.

Il y avait cette immersion dans la vie de tous les jours, au milieu de gens ordinaires. On retrouve cela dans ses peintures. Effectivement cela pouvait paraitre scandaleux à l'époque. Il faut se méfier de l'image d'un Caravage voyou dans le sens que l'on a aujourd'hui.

JP : Il était dans la vraie vie

MH : Il vivait, tout simplement !

JH : Quelle est la toile de l'exposition Caravage qui vous transmet le plus d'émotion ?

MH : Assurément la première toile que l'on découvre dans l'exposition, la plus célèbre de l'artiste, « Le sacrifice d'Isaac ». Un chef d'œuvre dans un état de conservation magnifique. Caravage en a fait un sujet extrêmement présent sur la toile, extrêmement vivant. Il y a la présence forte d'un vieillard, Abraham, qui s'apprête à égorger son fils unique Isaac. C'est un compagnon d'atelier, un jeune adolescent prénommé Francesco qui a servi de modèle. Il crie son désespoir au spectateur. Ce n'est pas un tableau complaisant, conventionnel, un peu arrangé, comme on peut le voir à la Renaissance. Ce n'est pas du tout un tableau idéalisé. Au contraire.
C'est extrêmement violent, extrêmement vivant. L'ange prend le bras d'Abraham, va arrêter le carnage programmé et désigne le bélier de l'autre côté qui va se substituer au fils pour le sacrifice. Exceptionnel !

JH : Comment avez vous damé le pion aux grands musées parisiens en leur raflant la plus belle exposition de l'année ... c'est une fierté aussi pour la ville de Montpellier, et pour vous ?

MH : C'est effectivement l'aboutissement de négociations entreprises depuis très longtemps pour bloquer des toiles qui voyagent beaucoup, sont engagées dans des expositions des musées internationaux et être sûr de les réunir ensemble pour cet événement majeur de l'été 2012. A quelques mois près, les toiles partaient vers d'autres destinations...
Un chemin de croix, 7 ans de négociations diplomatiques importantes pour avoir toutes les œuvres présentées à Montpellier et Toulouse.
Et surtout ma forte envie et la volonté viscérale, c'est ce qui me tient le plus à cœur, d'offrir à Montpellier de recevoir et d'offrir la plus haute qualité possible à un public en région. Pour moi c'est un acte culturel fort, un acte qui montre que la décentralisation en France doit être réussie. La décentralisation doit aussi passer par l'art et la culture. Bien sûr, il y a Paris la capitale avec les plus grandes expositions. Mais j'estime que le public local qui voyage, est connecté aux multimédias, doit avoir la possibilité dans les villes de province comme Montpellier, Bordeaux, Toulouse, de rencontrer et de voir les plus belles expositions au monde.

JP : 2012 Caravage et 2013 ?

MH : En 2013, nous allons explorer au printemps tous les dessins de la Renaissance italienne à travers la publication, dans un magnifique catalogue, de tous ces dessins qui sont dans la magnifique collection du musée Fabre.
L'été prochain, le néo-impressionnisme avec Paul Signac. Exposition en collaboration avec le musée impressionniste de Giverny. Un grand événement encore.

JP : Nous sommes à Insensé depuis la rénovation du musée Fabre, nous y servons une cuisine de bistrot plutôt chic qui a essayé de s'adapter aux attentes des visiteurs du musée.  Vous avez une bonne connaissance des musées internationaux, pensez vous que Insensé ait amené quelque chose de plus au musée Fabre ?

MH : Assurément. Par rapport à la convivialité de ce musée et du travail fait par les architectes Nebout et Brochet qui voulu, en liaison avec nous, un lieu architecturalement fort donnant toute la place aux salles d'expositions. Le musée Fabre est un musée à la carte qui donne au public la possibilité de voir, découvrir des collections selon son goût et son inspiration. Les Montpelliérains peuvent profiter des collections du 17è, s'arrêter longuement dans les salles Soulages ou observer des Delacroix, à leur guise. Le restaurant Insensé est dans cet esprit. On peut agréablement profiter de la table mais aussi du snacking, se poser en terrasse pour prendre un verre mais aussi se promener, aller à la librairie, flâner sur les espaces publiques comme le parvis Buren. Insensé est un  lieu de convivialité où il fallait garder ce paramètre, réussi, à savoir en faire un lieu chic, de qualité, non pas élitiste mais surtout pas une gargote bas de gamme parce que nous sommes un musée très qualitatif et prestigieux. Il y avait un équilibre à trouver, on l'a trouvé. Le succès est au rendez vous !

 

Les prochaines expositions à venir :

Geneviève Asse, du 15 novembre 2012 au 3 février 2013

Dessins italiens du musée Fabre de Montpellier Agglomération, du 16 février au 12 mai 2013

Paul Signac, les couleurs de l'eau, du 13 juillet au 27 octobre 2013 

 
 

LA CÔTE D'AZUR

LES PEREGRINATIONS GOURMANDES et CURIEUSES de J&L POURCEL


LA COTE D'AZUR DE CANNES A MENTON - RIVAGES & ARRIERE-PAYS

CôTE D'AZUR. Deux mots mythiques qui riment avec soleil, yachts, luxe, casinos, cinéma mais et surtout avec  mer Méditerranée, îles sauvegardées et protégées, arrière pays de montagne et de feu, verdure, murmure du vent, nature, aventure. Cette région surnommée « l'empire du soleil »  abrite forêts de chênes, de pins maritimes, de pins parasols, maquis sauvage riche d'arbousiers et de bruyères, de plantes aromatiques terriblement parfumées, de cigales ne cessant pratiquement jamais de chanter, de scorpions terriblement piquants. Les récifs marins sont délicatement découpés et sauvagement coupants, ils accueillent en silence anémones de mer, corail rouge et bans de jolis petits poissons joyeusement colorés qui ondulent, jouent à cache-cache avec mérous, girelles, murènes et autres poulpes, au gré des danses brûlantes des méduses et des vives.  La végétation est abondante, sous l'eau - algue verte tueuse fort redoutée ou paisible posidonie - et sur terre. Des armées d'oliviers, de figuiers, de palmiers, de bougainvillées, d'orangers, citronniers, mandariniers, cédratiers, clémentiniers résistent aux vents et au soleil mais pas au feu dévastateur.

 

CANNES

LE POINT DE CHUTE DE J&L POURCEL

Non, Cannes n'est pas que tapis rouge, montée des marches et stars capricieuses.

Caniches surlookés et rivières de diamants. Croisette et palaces. Cannes c'est le délicieux quartier du Suquet et ses jolies ruelles étroites à arpenter tôt le matin, quand le soleil éclaire les Halles de Forville et son marché, quand les fleurs embaument et la messe est dite à Notre-Dame-de-l'Espérance.

Avant de prendre un verre sur la place, visitez le musée de la Castre qui renferme d'époustouflantes collections ethnologiques. Un voyage immobile sur les cinq continents.

Prenez un bateau et gagnez les îles de Lérins. L'île de Saint-Honorat garantie méditation et spiritualité à quelques minutes de la Croisette. Depuis seize siècles des moines cisterciens vivent entre prière et travail. Vous pouvez y faire des retraites et des temps forts dans le silence.

L'île sainte-Marguerite abrite des eucalyptus majestueux et un fort Vauban qui a accueilli des visiteurs prestigieux royalement en les  mettant... aux fers. L'illustre Masque de fer dont l'identité enflamme les historiens et échauffe les imaginations, a séjourné dans les prisons de la forteresse. Ces îles minuscules sont à moins d'un kilomètre de Cannes et pourtant dès qu'on accoste, un autre monde de tous les superlatifs s'ouvre. Tout est silence et forêt exceptionnelle : pins d'Alep, pins maritimes, chênes, eucalyptus. Un climat de paix qu'adorent les oiseaux migrateurs pour se poser, pour  nicher loin des bruits et des foules. Hors du temps.

Après la mer et les îles, plongez dans l'ARRIERE PAYS CANNOIS. De musées en expos, de curiosités en découvertes sublimes, zigzaguez sur les routes ensoleillées.

Du charme à l'état pur, sauvage loin de l'agitation des paillettes du bord de mer. La grande bleue n'est pas loin. Des terres de charme adorées des artistes peintres.

Ils sont tous venus prendre le soleil et attraper la lumière de la riviera et de son arrière pays. Monet, Boudin, Picasso, Derain, Renoir, Dufy...

Suivons Jacques Pourcel de Cannes à Cagnes sur mer, en une boucle pétillante et sinueuse entre falaises, collines escarpées, fontaines rafraichissantes et panoramas déments. Pour des rendez-vous avec l'art !

Traversez LE CANNET, entre iles du Lérins et massif de l'Estérel. Des douces collines plantées de pins, d'oliviers, de mimosas, d'orangers, d'eucalyptus qui embaument la cité.  

Route Napoléon. Premier arrêt : MOUGINS un village avec vue sur la mer qui danse dans le lointain. On dirait le Sud, le vrai à l'accent qui chante. Ici les joueurs de pétanque taquinent le cochonnet paisiblement avec les galeristes, à l'ombre des platanes. Les restaurants étoilés sont là. Le talentueux chef Roger Vergé a créé le Moulin de Mougins. Mougins reçoit chaque année le Festival international de la gastronomie, auquel ont maintes fois participé J&L Pourcel.

 

Depuis sa découverte et sa mise en célébrité par Picasso, Paul Éluard, Jean Cocteau, Christian Dior, Francis Picabia et bien d'autres, ont habité au cœur du village. Les nombreuses galeries d'art présentent des artistes confirmés ou prometteurs qui sont tous tombés sous le charme des couleurs et de la lumière de la Côte d'Azur.

A quelques kilomètres, au bout d'une charmante allée de cyprès, la chapelle Notre-Dame-de-Vie offre ombre et paix le temps d'un pique-nique ou d'une rêverie. Entre les branches vous pouvez apercevoir « l'antre du minotaure », magnifique propriété où Pablo Picasso a vécu ses dernières heures.

La route file follement rythmée par le chant des cigales qui font vibrer les champs de lavandes. Voilà GRASSE. « Ville d'art et d'histoire ». Grasse est la capitale du parfum, des senteurs et des fleurs. Elle a vu inventer le célébrissime « N°5 » pour la célébrissime Coco Chanel qui avait choisi la Côte d'azur pour faire le deuil d'un amour décédé. Elle sillonnait les routes sinueuses et est tombée amoureuse de la vieille ville à l'opulence discrète. Elle n'ignorait pas le nom de Fragonard. C'est en hommage au peintre local que la fabrique de parfums adopte ce nom en 1926. Au cœur de la vieille ville, Grasse abrite ainsi la villa-musée Jean-Honoré Fragonard. 3000 ans d'histoire du parfum dans une élégante maison de campagne du XVII è. Le nez au vent, jouez à cache-cache avec le soleil sur les places et marchés de la ville, arpentez les ruelles ombragées et parfumées, poussez les portes des musées, admirez la cathédrale, ses voûtes et ses tableaux de Rubens et de... Fragonard, rafraîchissez-vous à l'eau des fontaines de la place aux Herbes et de la place du Cours. Humez la vie douce de la Provence. Osez l'aventure parfumée en poussant les portes des parfumeries Molinard, Galimard et ... Fragonard.

Quelques tours de roues. Halte ombragée au Bar-sur-Loup. Village farouche, au charme authentique magiquement conservé. Vue imprenable sur les gorges profondes du Loup et la campagne qui annonce St Paul-de-Vence et Vence.

ST PAUL DE VENCE. Prévert, Simone Signoret, Montand, Arielle Dombasle, BHL ont fait de la colombe d'or leur résidence d'été. Tous sont tombés sous le charme indomptable des ruelles pavées de galets, des demeures majestueuses. Leurs promenades découvertes les mènent mythiquement de la c Chapelle des Pénitents Blancs décorée par Jean-Michel Folon à la Fondation Maeght. Tous ont musardé et musardent encore d'ateliers de céramiques en expositions de peintures. En toute simplicité !

VENCE, nous voilà ! Une ambiance colorée de charme, terriblement lumineuse que Matisse, Dufy, Chagall ou Cocteau ont insolemment saisie dans leur peinture. Vence possède un riche patrimoine architectural conservé à l'abri de ses solides remparts. La cathédrale Notre-Dame de la Nativité cache en son baptistère un trésor : une mosaïque de « Moïse sauvé des eaux », réalisée et offerte par Marc Chagall en 1979.
L'art sacré règne royalement à Vence dans les oratoires et chapelles. Ne manquez pas la plus célèbre
conçue par Henri Matisse lors de son séjour à Vence, où il vécut quelques années à partir de 1942 : la chapelle du Rosaire. Toute en simplicité et à l'architecture si discrète qu'il vous faudra ouvrir grands vos yeux pour ne pas la manquer. Mais quand vous en aurez franchi la porte vous ne pourrez qu'être enchantés par la lumineuse gaieté que les vitraux colorés donnent à l'espace. Vitraux  auxquels répondent trois œuvres en noir en blanc, « Saint-Dominique », « La Vierge et l'enfant » et le « Chemin de croix ».

Cap sur CAGNES SUR MER et le cap d'ANTIBES : savez vous que la ville cache des trésors dont le musée Peynet. Les poupées Peynet : des amoureux infiniment chics aux jambes longues et longues, à la taille fine célébrant l'amour avec un sourire éternel.

Musée Peynet place nationale 06600 ANTIBES www.peynet.com

Autre musée magique, le musée Picasso. Face à la mer sur le rempart de la ville, il a abrité en son dernier étage Picasso qui en fit son atelier en 1946. Mais les remous de l'histoire chassèrent le peintre. Quand il abandonna le lieu le peintre abandonna aussi ...des œuvres grand format. La guerre finie, le maitre revint et enrichit la collection de céramiques, dessins et peintures.

 

VALLAURIS, l'exquise abrite « l'homme au mouton », somptueuse statue de l'homme qui a donné à la cité une célébrité aujourd'hui passée : Picasso. Ici Picasso est partout, son fantôme rode dans les ruelles de cette ville d'argile. L'argile que des artistes talentueux transforment en poteries et céramiques de renommée internationale.

Allez, on reprend la cote. Direction MENTON.

MENTON la belle de la Riviéra, protégée par une ceinture de village haut perchés. Savez-vous que cette jolie cité a été fondée par trois pirates qui sillonnaient les eaux de la Méditerranée avant de goûter une paisible retraite. Longtemps havre privilégié des têtes couronnées qui venaient se languir et s'alanguir sous le climat infiniment doux, dans la ville du citron, acidulée et pétillante comme le fruit. A deux pas de l'Italie, Menton préserve son architecture médiévale et baroque. Elle porte élégamment les couleurs des murs de l'Italie si proche : des jaunes aux nuances infinies, des roses, des verts tout en douceur comme un pastel de Marie Laurencin.

Un cœur de ville véritablement enchanteur qui jour après jour sur la place principale, la Place aux herbes, offre les terrasses les plus ensoleillées. A découvrir en flânant dans la rue du vieux château du XII pour descendre jusqu'à la mer. Prenez les escaliers si majestueux, les Rampes, pour gagner en quelques enjambées la Rue longue, l'ancienne voie romaine. On dirait Venise. Gagnez la basilique St Michel, totalement baroque puis posez-vous pour savourer pichade, panisse et barbajuan, les spécialités du Mentonnais. A voir sans hésitation: le musée Cocteau qui rassemble des milliers de gravures, dessins et photos de l'artiste. A voir absolument, le bastion, où l'artiste a dessiné les mosaïques du sol. Avant de quitter la ville prenez d'assaut la colline de Garavan. Villas-bijoux somptueuses et jardins luxuriants au charme fou bordent le boulevard furieusement élégant qui expose le bon gout, l'audace voluptueuse et la fortune des familles fréquentant Menton à la Belle époque. Les palmiers sont lourds, les sculptures explosent de réalisme ou de fantaisie, c'est selon. Les tubéreuses embaument. Un voyage immobile entre l'Orient, les Indes, la Grèce antique. Exotisme et mythologie cohabitent harmonieusement dans un calme seulement troublé par la douce musique des glycines et des rosiers qui dansent sous les pergolas des jardins plus envoutants les uns que les autres. Asseyez vous, feuilletez un livre. Rêvez poésie ou méditation, aventure et découverte. Ici tout raconte une histoire. Vous êtes au paradis. Qui le sait ?

Sur la route du retour vers Montpellier, quand le temps n'est pas compté, Jacques Pourcel adore faire une jolie halte au DOMAINE DU RAYOL.

Imaginez une route qui serpente langoureusement, entre Corniche et Massif des Maures, chahute gentiment entre vue sur la Méditerranée et fraicheur des hauteurs. Ouf la voiture se pose à l'entrée du domaine. Jolie adresse sur la Baie du figuier. La mer à perte de vue. Le sable est blanc et l'eau transparente. Entre escaliers, murailles, murets, terrasses, chemins, pergolas, jardins, le vert serpente, se love, éclabousse, chante partout, dans tous les tons. Grâce au travail de jardiniers capables de grands travaux et de jolis miracles. les  Eucalyptus sont rafraichissant, les fougères somnolent, les abeilles butinent. Les mimosas embaument. Toutes les espèces du bassin méditerranéen ont trouvé leur place en ce lieu béni des dieux. Principalement des espèces résistances, capables de souffrir sans périr la sécheresse et le feu.

Respirez goulument au cœur des forêts du domaine. Il y a celle de la Méditerranée, dense de pins maritime, de pins d'Alep, de chênes liège, de chênes verts, de figuiers de Barbarie, de cactus piquants. Celle d'Afrique du sud aux plantes pyrophiles et aux piquants acacias. La forêt subtropicale de Nouvelle Zélande voit s'épanouir arbres à thé entre ombre et lumière, fougères et palmiers, phormiums, bambous d'Asie.

Un jardin libre à visiter en totale liberté, le nez au vent. Un pied entre Chine et Australie, l'autre au Chili et en Californie.

Un tour du monde immobile, en vert à l'abri des routes, des voitures, des bruits de la civilisation. Avec pour compagnons un peu de mistral, le chant des cigales, des yuccas qui du haut de leur quinze mètres semblent toucher le ciel, des arbres de tous les pays et de toutes les tailles.

Osez une plongée curieuse dans Le jardin marin. A visiter avec masque, palme et tuba, la prairie de posidonie, la grotte du congre !

 

Sur les chemins de l'art de la côte et de l'arrière pays cannois, vous aller trouver les chemins des saveurs de la Côte d'Azur.

GRASSE. LA BASTIDE ST ANTOINE *****.
Restaurant d'un grand chef Relais & Châteaux et hôtel à la campagne.

Une authentique bastide provençale du XVIII protège un hôtel au grand charme  et un restaurant étoilé. Sous la baguette d'un chef délicieux et passionné, Jacques Chibois, au cœur d'une oliveraie millénaire de 5 hectares, où flotte le parfum de bougainvillées, d'hibiscus et de jasmins.
www.jacques-chibois.com

MOUGINS. LE MAS CANDILLE

Alchimie des saveurs sous les oliviers millénaires. Entre Méditerranée et Préalpes. Un paradis de 4 hectares. Hôtel sublimement tranquille, restaurant à la cuisine subtile et créative.
Spa Shiseido et 3 piscines.
Membre des Relais & Châteaux.
www.lemascandille.com

VENCE - CHÂTEAU SAINT-MARTIN & SPA.
Le charme irrésistible d'un château construit sur les fondations d'une ancienne Commanderie Templière et entouré de 14 hectares d'une végétation encore intacte. Table gastronomique **, le Saint-Martin. Grand Chef R&C, Yannick Franques.
Spa La Prairie Membre des Relais & Châteaux
www.chateau-st-martin.com

CANNES - LA TABLE DU CHEF.
Un restaurant de poche et de charme. À quelques pas de la Croisette, le chef Bruno GENSDARME propose une divine cuisine du marché.

MANDELIEU-LA-NAPOULE. LE BISTROT DE STÉPHANE RAIMBAULT.
Cuisine soignée des Produits de la mer et ambiance chiquissime.
www.oasis-raimbault.com

LA COLLE SUR LOUP. CHEZ ALAIN LLORCA.
Cuisine du sud tout simplement somptueuse
www.alainllorca.com

NICE - LA PETITE MAISON DE NICOLE.
« Tous célèbres ici », Nicole Rubi reçoit célébrités et anonymes avec la même succulente convivialité pour célébrer la cuisine du Sud.
11 rue Saint-François de Paule.
06000 NICE

MENTON - LE MIRAZUR.
Dans un jardin méditerranéen parfumé, Mauro Calogreco, « le cuisinier paysagiste » explore et réinvente la cuisine.
www.mirazur.fr

MONACO - TROTTORIA BY A. DUCASSE
Viva Italia! Antipasti, pizette, pâtes, tiramisu, tous les classiques de la cuisine italienne revus et corrigés dans un cadre chic, face à la méditerranée.
www.sportingmontecarlo.com

 
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